5 ème conference Atlas AFMI – « TRANSITIONS ET MANAGEMENT INTERNATIONAL » – 12, 13 et 14 mai Hanoï
Les mutations observées dans les flux d’échanges et d’investissements entre économies émergentes et économies matures- et les défis consécutifs que les unes et les autres ont à relever- s’inscrivent, dans des «transitions » ; autrement dit des passages d’un mode d’organisation politique, réglementaire, économique, social et/ou technologique à un autre.
Celles-ci peuvent être observées, tout d’abord, au niveau des « économies en transition » proprement dites. Elles sont liées aux transformations progressives d’économies centralisées en économies de marché. Mais elles touchent également, parmi les économies émergentes -et pas seulement celles-ci-, différents domaines clés de leur environnement. Ainsi, la « transition démographique » modifie la donne -de manière contrastée et à un rythme parfois rapide- en Afrique, en Asie ou en Amérique Latine. De telles « transitions » déterminent, au fil des années, des évolutions politico-réglementaires, économiques et sociales, comme technologiques qui transforment rapidement les contextes dans lesquels évoluent les acteurs –entreprises mais aussi, territoires-, comme l’ensemble des parties prenantes directement ou indirectement impliquées dans ces processus.
C’est aussi dans les « économies matures » que ces « transitions » ont leur pendant, déterminant également une évolution sensible des cadres correspondants. Elles peuvent y être provoquées par celles qui sont observables dans les économies émergentes et auxquelles elles répondent –comme, par exemple, la délocalisation d’activités-. Mais d’autres « transitions » trouvent leur origine dans les économies matures elles-mêmes, comme la « transition énergétique ». Les unes et les autres y remodèlent ainsi l’environnement, redistribuant et renouvelant les activités, suscitant de nouvelles stratégies des acteurs et parties prenantes.
D’où qu’elles soient issues, et quel que soit l’endroit où elles se manifestent, ces « transitions » affectent donc, désormais, l’évolution des relations qui s’établissent entre et au sein de ces différents groupes d’économies. Elles sont porteuses de conséquences pour l’ensemble des acteurs impliqués et pour l’ensemble des composantes du Management international : de l’analyse de l’environnement à la mise en œuvre fonctionnelle des stratégies.
La nécessaire prise en compte de ces « transitions » concerne donc, aussi bien, les économies émergentes -qui ne se limitent pas aux seules anciennes « économies centralisées»- que, désormais, la totalité des économies émergentes et matures qui sont conduites à reconsidérer leurs modèles économiques. Cette reconsidération s’applique aux niveaux régional et national, ainsi qu’au niveau sectoriel comme à celui des acteurs qui y opèrent.
C’est donc au fil d’approches successives, « en entonnoir », que pourraient s’apprécier ces « transitions » qui affectent les cadres, les activités comme les décisions que traduisent la nature, le volume, les parcours et les inflexions des flux d’échanges et d’investissements.
– Au niveau macro-économique, tout d’abord, elles s’alimentent des tensions politiques internes à chaque pays ou à chaque ensemble régional, comme déséquilibres continentaux et mondiaux (par exemple, les changements climatiques). Elles se traduisent par les transformations des cadres correspondants de la gouvernance, par l’évolution des relations intra-zone et interzones, par les ajustements consécutifs des réglementations. Elles sont porteuses de conséquences sur les climats d’affaires, sur les cultures et le dialogue qui s’instaure entre elles. Elles peuvent, enfin, se traduire en termes de menaces et d’opportunités dans chaque espace économique cible comme à partir de chaque espace d’où on le considère.
– Au niveau méso-économique, ensuite, celui où s’observe plus précisément la dynamique des industries, des secteurs ou des activités, elles peuvent s’analyser en termes de défis d’adaptation, de redéploiement et de concurrence. Elles devront alors plus précisément s’analyser au niveau de la zone géographique que chaque acteur économique impliqué –responsable d’entreprise ou responsable territorial, par exemple- aura choisi de privilégier (pays, ensemble de pays, continent, monde). C’est dans cet « espace de référence géo-
sectoriel » que l’on sera le mieux en mesure de déterminer la nature et la portée des « transitions » en cours ou prévisibles.
– Au niveau micro-économique, enfin, celui de la décision stratégique et/ou des mesures fonctionnelles consécutives pour les organisations ou les parties prenantes concernées, ces différentes « transitions » auront un impact que chacune devra intégrer pour mieux s’insérer dans l’ « espace de référence » qu’elle aura retenu. Il lui faudra se plier aux « transitions » impulsées, aux niveaux « macro » comme « méso » économiques, en les conciliant avec ses déterminants propres. Ces déterminants sont les produits de son histoire et de sa culture. Ils sont dépendant de ses résultats, de la vision de ses dirigeants, des mutations de sa gouvernance, de ses relations avec ses parties prenantes.
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