Institut national Polytechnique de Toulouse : « Concevoir dans et avec la complexité » – Le 14 novembre
Dans nos activités professionnelles comme dans nos vies personnelles, nous sommes tous confrontés à des activités de conception que nous percevons habituellement complexes : comment fabriquer et utiliser des objets ou des ‘engins’, concevoir des organisations, monter et développer des projets, préparer des stratégies répondant à des finalités souhaitées, … ?
La difficulté est déjà grande lorsqu’il s’agit de tenter de comprendre les phénomènes naturels. Elle est souvent décuplée lorsqu’il s’agit de concevoir des artefacts fonctionnels qui n’existent pas encore, qu’il s’agisse de machines, d’urbanisme, de méthodes, de programmes d’action, de gouvernance d’action collective, de mise en oeuvres de décisions stratégiques ou politiques, en un mot de ‘systèmes complexes’.
Comment construire nos représentations de la conception dans, mais aussi avec, la complexité des possibles ? Comment développer des stratégies ingénieuses pour élaborer nos choix et conduire nos actions ? Comment s’assurer que les cartes que nous créons ne vont pas générer ou modeler de nouveaux territoires, dans des sens que nous n’aurions pas forcément souhaités ?
S’il est difficile de communiquer d’une discipline à l’autre, ou d’une activité professionnelle à l’autre, il est sans doute plus aisé, en tout cas plus fécond de communiquer sur nos processus de conception. « Les véritables matières d’un nouveau libre-échange entre les nombreuses cultures sont celles de nos propres processus de pensée, de nos processus de jugement, de décision, de choix, de création » (Herbert Simon, Les sciences de l’artificiel).
Tel est l’argument de ce Grand Débat du 14 novembre 2012, symboliquement organisé dans le cadre d’une école d’ingénieur au sein d’un Institut polytechnique : partager des pratiques et des réflexions sur nos processus de conception.