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Thomas More L’Utopie (Utopia)

Thomas More L’Utopie (Utopia)

Publiée en 1516, L’Utopie est un traité sur la meilleure forme de constitution politique, déguisé en une fiction : un récit de voyage vers l’île d’Utopie, inspiré de la récente découverte du Nouveau Monde. Dans cet éloge crypté et paradoxal de l’humanisme, sur le modèle de

La République de Platon, Thomas More nous invite à regarder l’Ancien Monde d’un œil neuf, depuis l’île d’Utopie : lieu imaginaire d’une réconciliation des contraires – la nature et la raison, la sauvagerie et l’artifice –, l’Utopie est un modèle de bonheur, de sagesse et de justice sociale dont pourraient s’inspirer les Européens. Ce texte ésotérique, dont le sens est partout caché – le récit de voyage déguise un traité politique, la carte de l’île d’Utopie dissimule une vanité –, est une critique radicale de la société qui témoigne d’un réalisme politique.

Une mise à nu de la vie réelle en Angleterre et en Europe durant l’époque d’Henri VIII, une ère de réformes et de guerres religieuses. Thomas Moore y décrivit un merveilleux endroit où règne une société sans vol, sans misère et sans impôt, car l’écrivain croit ardemment qu’une société idéale doit être une institution de liberté. Pour lui, la société idéale est L’Utopie. Pour une parfaite harmonie, la société ne dispose pas de monnaie, chacun prend au marché ce dont il a besoin. L’oisiveté est interdite.

À Utopie, on ne trouve pas de femmes au foyer, de mendiants, de valets, de prêtres ou de nobles. La journée de travail est de 6 heures et chacun doit faire un service agricole de 2 ans. Le temps de liberté est consacré aux loisirs communs tels que les échecs ou l’apprentissage de lettres. Les Utopistes prennent leur repas en commun à heures fixes et en musique, cependant, chaque repas est précédé d’une lecture morale. Ici, tout le monde vit dans une grande tranquillité d’esprit. Les maisons n’ont pas serrure et il est obligatoire de déménager tous les 10 ans pour ne pas s’enraciner….

Une version « moderne » de l’ouvrage traduite du latin par Jean Le Blond et révisé par Barthélemy Aneau. Édition de Guillaume Navaud. Traduction révisée et modernisée par Guillaume Navaud (Collection Folio classique (n° 5413), Gallimard, Parution : 21-06-2012)

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